TOUTES ET TOUS ENSEMBLE DANS LA CONVERGENCE DES LUTTES : Cheminot-e-s, Hôspitalier-e-s (urgences, EHPAD, psy), Aéroports, Éboueurs, Postier-e-s, Inspec-teurs-trices du travail, Electri-ciens-ciennes et Gaziers, Retraité-e-s, paysans, profs, étudiant-e-s, fonctionnaires, magistrat-e-s et avocat-e-s, salarié-e-s de Carrefour…
Ça ne peut plus durer ! Ça craque absolument de partout ! C’est comme si la colère, l’exaspération trop longtemps contenues se libéraient collectivement, prenant appui sur des mouvements sectoriels, d’entreprises depuis des mois et des mois.
Les salarié-e-s de Carrefour envahissent leurs magasins, le sourire aux lèvres, la parole et dignité retrouvée, fraternels, solidaires dans l’unité. Les cheminots, les gaziers et énergéticiens organisent et construisent leur grève dans la durée, la visibilité des convergences solidaires lors de manifestations avec d’autres secteurs en lien avec les UD et les UL. Des débats s’organisent ici et là sur le besoin impératif du service public pour faire société, sur la nécessité de sécuriser le travail et les travailleurs par des droits individuels garanties collectivement….
Face à l’offensive générale si brutale du gouvernement et du patronat, le monde du travail, les retraités, les jeunes et les salariés privés d’emplois ont visiblement décidé de se faire entendre, ensemble, tous ensemble. La puissance et le pouvoir d’agir de chacune et de chacun empêchés au travail et dans la cité gagnent du terrain, sereinement, pas à pas, inexorablement…
Cette mobilisation d’envergure fait ressurgir 50 ans après 1968, l’espoir d’un mouvement social qui puisse imposer des succès revendicatifs, une autre répartition de la richesse créée par notre travail, d’autres choix politiques pour penser un autre mode de développement, l’humain, l’environnement, la démocratie au cœur.
Mais chacune, chacun le sent, cette perspective dépendra avant tout dans notre capacité individuelle et collective à ne rien céder, à ne rien lâcher sur nos revendications et à gagner l’élargissement à d’autres entreprises, secteurs, jour après jour, décidé collectivement sur chaque lieu de travail.